Remise des DELF aux Forces de sécurité intérieure, de la Sûreté générale, des douanes et des Pompiers de Beyrouth

A l’occasion de la remise de Diplômes d’Etude en Langue Française à des officiers et sous-officiers des forces de sécurité, une cérémonie a eu lieu ce vendredi 20 octobre à l’académie des FSI à Aramoun, en présence de l’Ambassadeur de France au Liban, M. Bruno Foucher, des représentants des Forces de sécurité intérieure, de la Sûreté générale et du bataillon des Sapeurs-Pompiers de Beyrouth, ainsi que de l’Attaché de Sécurité intérieure près l’Ambassade de France et de la Directrice de l’Institut Français.

Vingt-neuf membres des Forces de Sécurité intérieure, six de la Sûreté générale et cinq pompiers de Beyrouth ont ainsi reçu le DELF, diplôme reconnu internationalement.

Dans son discours, l’Ambassadeur a affirmé que les forces de sécurité françaises et libanaises entretiennent des relations exemplaires d’amitié et de confiance grâce au français qu’elles ont en partage, une langue qui facilite les échanges opérationnels et techniques, y compris dans les domaines les plus sensibles.

Preuve en est, la centaine d’actions de coopération mises en œuvre en 2017 dans le champ de la sécurité intérieure et de la protection civile au profit des FSI, de la Sûreté générale, de la défense civile, des pompiers de Beyrouth et des autorités aéroportuaires.

Bruno Foucher a par ailleurs annoncé que l’année 2018 verra une intensification des échanges bilatéraux autour de cinq piliers : la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la criminalité organisée et la cybercriminalité, l’appui en matière de sûreté et sécurité aéroportuaire, l’appui à la formation des FSI et à la francophonie, et le soutien à la défense civile, aux pompiers de Beyrouth et à la cellule de gestion des crises du Grand Sérail.

M. le directeur général des Forces de Sécurité Intérieure, représenté par le général Ahmad Al Hajjar, directeur de l’académie des FSI,
M. le directeur général de la Sûreté Générale, représenté par le général Hassan Ali Ahmad, directeur du bureau de l’immigration de la Sûreté Générale,
M. le représentant du chef du bataillon des sapeurs-pompiers de Beyrouth,
Madame la Directrice de l’Institut Français, monsieur l’attaché de sécurité intérieure,
Mesdames et messieurs les officiers et sous-officiers,
Mesdames messieurs,

Je tiens tout d’abord à remercier les Forces de Sécurité Intérieure de nous accueillir dans leur magnifique académie, où se déroulent de nombreuses actions de coopération organisées par l’Ambassade de France. Vous pouvez être fiers de ce magnifique outil de formation initiale et continue, qui profite également à d’autres forces de sécurité libanaises, telles que la Sûreté Générale et la Sécurité d’Etat. Votre académie a accueilli cette année deux classes de français, dont tous les élèves ont obtenu le Diplôme d’Etudes en Langue Française DELF, signe de la qualité des professeurs de l’académie et du sérieux de leurs élèves.

C’est avec un grand plaisir que je préside aujourd’hui la remise de 40 Diplômes d’Etude en Langue Française à des officiers et sous-officiers des Forces de sécurité Intérieure, de la Sûreté générale, et des Pompiers de Beyrouth. Vingt-neuf membres des FSI, six de la Sûreté générale et cinq pompiers de Beyrouth sont mis ce matin à l’honneur. Le diplôme que vous allez recevoir, qui est reconnu internationalement, est la récompense de plusieurs mois d’assiduité et de travail personnel.

Je trouve particulièrement intéressant que la francophonie au sein des forces de sécurité libanaises soit promue et entretenue par des professeurs libanais, officiers et sous-officiers issus de vos rangs, qui font cela sur la base du volontariat, en plus de leur mission habituelle. Je leur adresse mes remerciements les plus sincères pour leur contribution au rayonnement de la langue française.

J’adresse ma gratitude à mes collaborateurs du Service de sécurité Intérieure et à l’Institut Français qui orchestrent année après année ces cours de français.

Je remercie enfin le directeur général des FSI, le directeur général de la Sûreté générale et le chef de la brigade de sapeurs-pompiers de Beyrouth qui rendent possibles ces cours de français, en libérant de leurs obligations un jour par semaine professeurs et élèves.

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A l’occasion de la visite d’Etat du président de la république libanais en France, le président Macron a rappelé que le Liban est le creuset de la francophonie et de la francophilie dans la région. Cette remise de diplôme en est une illustration très pertinente.

Cette langue que nous partageons permet aux forces de sécurité françaises et libanaises d’entretenir des relations exemplaires d’amitié et de confiance et facilite les échanges opérationnels et techniques, y compris dans les domaines les plus sensibles.

Nous sommes par exemple très fiers d’ouvrir chaque année nos écoles supérieures de police et de gendarmerie à des officiers libanais, des FSI ou de la Sûreté générale. Cette scolarité d’une année, à Saint-Cyr au Mont d’or, Cannes-Ecluses ou Melun, consolide notre compréhension mutuelle et permet à des officiers à potentiel élevé de suivre des formations de haut niveau délivrées en langue française. En ce moment-même, trois officiers libanais suivent une telle scolarité en France. Ces officiers ont tous passé un concours sélectif et ne doivent leur succès qu’à leur travail personnel et à leur excellent niveau en français.

Certains des officiers passés dans ces écoles occupent aujourd’hui d’éminentes responsabilités au sein des FSI ou de la Sûreté Générale. Le général Ahmad Al Hajjar, directeur de l’académie des FSI, le général Said Fawaz, directeur de l’administration centrale des FSI, le général Hassan Ali Ahmad, directeur du bureau de l’immigration de la Sûreté Générale, sont trois exemples parmi d’autres d’officiers supérieurs libanais qui ont passé une année de scolarité à l’école des commissaires de police. Deux d’entre eux sont dans cette salle.

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Dans sa déclaration du 25 septembre, à l’occasion de la visite d’Etat en France du président libanais, le président français a déclaré que « Le Liban comme la France est sévèrement touché par le terrorisme […] C’est pour cette raison que la France a décidé de renforcer son soutien au Liban et de répondre aux besoins actuels des forces de sécurité libanaises, en partageant son expérience et son savoir-faire dans les domaines de la lutte anti-terroriste, de la défense civile, du déminage, à travers l’envoi d’experts ou encore l’ouverture en octobre d’une école de déminage humanitaire. ».
Ces annonces présidentielles ont toutes pris corps.

L’école régionale de déminage humanitaire a été inaugurée le 5 octobre dernier à Hamana.

Deux experts ont été mis en place en 2017 au sein des FSI et de la défense civile. Le commandant Paul Duby exerce les fonctions de conseiller contre-terrorisme auprès du directeur général des FSI depuis le mois d’avril 2017. Le lieutenant-colonel Gaël Mailfert a quant à lui pris ses fonctions début octobre en tant que conseiller auprès du directeur général de la défense civile du Liban. La France entend ainsi intensifier son soutien à la défense civile et, plus largement, à la cellule de gestion de crises du Grand sérail et aux pompiers de Beyrouth.

En 2017, dans le champ de la sécurité intérieure et de la protection civile, Plus d’une centaine d’actions de coopération seront mises en œuvre, au profit des FSI, de la Sûreté Générale, de la défense civile, des pompiers de Beyrouth et des autorités aéroportuaires. A ce jour, 90 ont déjà été réalisées, dont une trentaine d’actions menées localement par des experts de l’ambassade.

L’année 2018 sera une année d’intensification de nos échanges autour de cinq piliers :
- la lutte contre le terrorisme : priorité absolue pour nos deux pays ;
- la lutte contre la criminalité organisée, et notamment la cybercriminalité ;
- l’appui en matière de sûreté et sécurité aéroportuaire, au moyen notamment d’un appui continu, depuis sa création en 2008, au Centre d’Entraînement et de renforcement de la Sûreté Aéroportuaire (CERSA). 15 missions de formation ont été réalisées en 2017 dans ce domaine et l’effort sera poursuivi l’année prochaine ;
- l’appui à la formation des FSI, qui se concrétise par un appui à cette académie et à la francophonie ;
- le soutien à la défense civile, aux pompiers de Beyrouth et à la cellule de gestion des crises du Grand Sérail. La France apportera notamment un appui particulier aux autorités libanaises dans le domaine de la gestion d’une crise de nature Nucléaire, Radiologique, Bactériologique ou Chimique.

Notre feuille de route commune est donc ambitieuse, mais elle est à l’aune de la longue histoire d’amitié entre la France et le Liban.

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Le temps est maintenant venu d’honorer nos 40 diplômés, hommes et femmes issus des FSI, de la Sûreté générale et des pompiers de Beyrouth. J’invite les directeurs généraux ou leurs représentants, Mme la directrice de l’Institut Français et M. l’attaché de sécurité intérieure, ainsi que les professeurs de français à me rejoindre sur l’estrade pour la remise de diplômes./.

Dernière modification : 20/10/2017

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