Accord de partenariat entre le Grand Port Maritime de Marseille et le Port de Beyrouth
Le 8 juin 2022, le Grand Port Maritime de Marseille, représenté par le Président de son Directoire, M. Hervé Martel, et le Port de Beyrouth, représenté par le Directeur Général, M. Omar Itani, ont signé un accord de partenariat afin de renforcer la coopération entre les deux ports.
La signature de cet accord s’est tenue en présence de S.E. M. Ali Hamiyeh, Ministre des Transports et de S.E. Mme Anne Grillo, Ambassadrice de France au Liban.
Dans le cadre de cet accord de partenariat, le Grand Port Maritime de Marseille pourra apporter son expertise au Port de Beyrouth tant sur les questions de gouvernance portuaire que sur les questions d’organisation interne. Les partenaires prévoient par exemple un échange d’informations dans le but de contribuer au développement du commerce maritime et portuaire et de participer au développement durable des activités visant l’aménagement industrialo-portuaire. Des activités de formation pourraient également voir le jour dans divers domaines tels que la sécurité maritime et portuaire, la sûreté, l’informatique portuaire ou encore la protection de l’environnement.
Le Port de Beyrouth et le Port de Marseille entretiennent une coopération historique, remontant aux années 1990. L’idée d’un partenariat renforcé entre les deux ports découle de l’appui plus global de la France à la reconstruction du Port de Beyrouth au lendemain de la double explosion du 4 août 2020. En effet, suite à une première mobilisation d’urgence, plusieurs missions d’expertise ont été organisées entre novembre 2020 et juillet 2021, incluant des experts issus notamment des grands ports maritimes français du Havre et de Marseille.
La France se tient aux côtes du Liban pour la reconstruction du Port de Beyrouth et est fière de pouvoir renforcer ces liens d’amitié et de coopération méditerranéenne.
Discours de l’Ambassadrice à l’occasion de la signature du partenariat :
« Monsieur les Ministres, Monsieur le directeur du Port de Marseille, Monsieur le directeur du Port de Beyrouth, chers amis,
Nous assistons collectivement à une étape supplémentaire importante dans la coopération nouée entre la France et le Liban pour faire du port de Beyrouth un port central en Méditerranée. Cette convention entre le Grand port maritime de Marseille et le port de Beyrouth est significative à plus d’un titre.
Elle manifeste une fois de plus l’attachement de la France, dans toutes ses dimensions, au Liban et au Port de Beyrouth : coopération d’Etat à Etat avec les aides concrètes apportées par la France au port (déblaiement du port et des silos, expertise pratique sur la loi portuaire, don de scanner et coopération engagée avec les douanes), avec l’investissement porté par CMA CGM sur le terminal à conteneurs, et enfin aujourd’hui avec cette relation entre opérateurs portuaires. Cette coopération pratique n’a pas d’équivalent. Votre présence aujourd’hui, monsieur le Directeur général du Port de Marseille, illustre avec force cet engagement sur un dossier stratégique, d’abord pour le redressement du Liban, et aussi pour la France qui n’a de soucis constant que le redressement de ce pays et le soutien à la population libanaise.
Je rappelle en effet que le premier bénéficiaire du soutien de la France est le Liban, pour qui le port est une porte d’entrée vitale, tant pour le commerce que pour la perception des recettes douanières dont le pays a plus que jamais besoin dans cette période de crise qu’il traverse.
Cette convention témoigne aussi de notre ambition commune d’inscrire la coopération dans la durée et dans des domaines variés, ceci de manière flexible, pragmatique et opérationnelle : elle rend possible des missions d’expertise dans les domaines qui intéressent directement le port de Beyrouth, et sur lesquels le port de
Marseille a un savoir-faire reconnu. Cette coopération ancrera résolument ainsi le port de Beyrouth dans son environnement méditerranéen, avec un partenaire ancien, connu, de confiance et fiable.
Elle suppose également de la part du port de Beyrouth et de ses autorités une capacité à faire vivre la coopération dans la durée. Sans entrer dans le détail, je donnerai deux exemples de chantiers stratégiques sur lesquels la France a largement investi et souhaite pourvoir continuer à avancer de façon cohérente et construite avec ses partenaires. Le premier est celui de la sécurité portuaire, et le second est celui de la bonne gestion du scanner remis par la France l’an dernier : son usage doit se faire en ligne avec toutes les normes internationales, et conformément au cadre défini ensemble en 2021, sous le contrôle des douanes libanaises.
Je rappelle pour finir qu’au-delà de ces différentes actions, l’ambition de la France pour le Liban est inchangée : il s’agit de la reconstruction du port dans sa totalité, et de son intégration dans la ville, selon un modèle qui sache préserver l’héritage historique de cette ville portuaire qu’est Beyrouth./. »